S’il est noir, c’est le biochar, s’il est blanc, c’est l’hydrogène.
L’un et l’autre pourraient nous aider à faire face à un réchauffement climatique qui, en France, atteindrait les 4°C à la fin du siècle selon un scénario, jugé pessimiste mais réaliste, sur lequel travaille le gouvernement. D’une part, les continents se réchauffent en effet deux fois plus vite que la moyenne mondiale (les océans ont une capacité de stockage de la chaleur plus élevée que les continents), et de l’autre, l’urbanisation est un facteur qui augmente la rétention de chaleur… et l'Europe est généralement considérée comme le continent le plus urbanisé.
L’Hydrogène blanc, l’énergie décarbonée ?
Des amis Acserbois nous ont fait parvenir la revue « epsilon » du mois de mai qui consacre un important article sur cet hydrogène blanc et ses promesses. Du coup, nous avons cherché à en savoir un peu plus et avons trouvé de nombreux articles sur cet hydrogène dit naturel, qui jusqu’à présent, était considéré comme une simple curiosité géologique. En fait, il serait présent en quantité beaucoup plus importante qu’imaginée sous sa forme pure (H₂). Ses avantages : une énergie dont la combustion n’émet pas de CO₂ et ne rejette que de l’eau.
Cela donne à espérer d’autant que ce ne sont pas les adeptes parfois fantaisistes de la géo-ingénierie et des illusions techno-solutionnistes qui sont à la manœuvre, mais plutôt les économistes et les industriels.
En France, on trouve de l’hydrogène blanc dans plusieurs régions, notamment dans les Pyrénées-Atlantiques, dans la Drôme, la Côte-d’Or ou encore le Cotentin.
En date du 20/05/2023, le site H2mobile.fr titrait :
"Cet énorme gisement d'hydrogène naturel a été découvert en France" (voir l'article).
Plus de 95 % de l’hydrogène produit dans le monde est fabriqué de manière très polluante à partir du méthane, du pétrole ou du charbon. Et l’hydrogène dit "vert" est très cher à produire, car gourmand en électricité et en eau. L’hydrogène que l’on trouve à l’état naturel présente donc un véritable intérêt.
De nombreux articles de presse en font état :
Mais il y a toujours des « mais » ! L’article suivant incite tout de même à quelques précautions et décline un certain nombre de risques à éviter, notamment celui de croire à une énergie miracle qui nous éviterait toute sobriété et nous détournerait de cet impératif qu’est la protection de la nature… (Lire l'article)
C'est noir, c'est bio, c'est le biochar.
Le biochar est un charbon végétal (ou biologique, d’où son nom) obtenu à partir de résidus de matière organique. Il présente plusieurs avantages pour l’agriculture et le climat. Il est en effet à la fois puits de carbone, source d’énergie et fertilisant :
Il séquestre le carbone dans le sol et réduit les émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Il fertilise les sols en améliorant leur pH, leur structure et leur capacité à retenir l’eau et les nutriments.
Il limite le recours aux engrais chimiques et favorise la biodiversité microbienne.
Il peut être utilisé comme source d’énergie renouvelable. En effet, lors de la pyrolyse de la biomasse, deux flux sont générés : un flux solide (le biochar) et un flux gazeux (le syngaz).
En 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) l’a classé dans les technologies d’« émissions négatives ».
Comme l’hydrogène blanc, le biochar, encore méconnu du grand public, attire de plus en plus le monde de l’industrie et de l’entreprise. En témoignent les articles suivants :
L'Usine Nouvelle : https://www.usinenouvelle.com/article/le-biochar-seduit-les-industriels-francais.N2117796
Info durable : https://www.linfodurable.fr/investir-durable/en-bref/le-biochar-nouvelle-star-des-investisseurs-38081
Les Echos : Quatre choses à savoir sur NetZero, start-up française qui industrialise la capture du CO2
Et même la Jardinerie : https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/biochar,2788.html
L’intérêt de beaucoup de scientifiques, d’économistes et d’industriels pour le Biochar, nous parait justifié. Encore faut-il savoir prendre un peu de recul, et, avant même d’encourager son utilisation, de prendre le temps de se poser un certain nombre de questions.
A l’ACSERB, on se demande simplement de quel temps nous disposons pour se poser les bonnes questions. Comment concilier action et réflexion, entre l’urgence climatique (ne pas dépasser de plus de deux degrés les températures actuelles... tout en sachant que l'on se prépare à une France où les 4 degrés serait atteint (!)) et les précautions les plus élémentaires à prendre quand on cherche, par le génie humain et l'innovation, à modifier, corriger, réparer et contraindre la nature, une nature qui, victime des activités humaines et de notre développement économique, montre des signes évidents de souffrance et de rébellion.
Nous n’envions pas ceux qui ont à répondre à de telles interrogations.
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