En février 2020, l'ACSERB avait publié 3 post sur l'avenir de Pontchartrain face au Grand Paris. Nous les avons regroupés dans l'article suivant : https://www.acserb78.org/post/le-grand-paris
Avant la révolution industrielle, on estimait que moins de 20% de la population française vivait dans des zones urbaines. Aujourd’hui, la grande majorité des Français (80 %, selon l’INSEE en 2018), vivent dans les villes. La rupture avec le monde rural et la nature a été violent, et le phénomène s’accentue partout au niveau mondial (Afrique, Asie).
L'homme et la nature : un lien vital en péril
Jusqu’à la révolution industrielle l’homme entretenait une relation profonde avec la nature. Pourtant, aujourd'hui, cette connexion vitale est menacée. L'urbanisation galopante, l'étalement des banlieues et la destruction des espaces naturels nous éloignent de plus en plus de notre environnement naturel.
Les méfaits de la déconnexion avec la nature
Les neuroscientifiques, les ethnologues et les psychiatres alertent sur les conséquences néfastes de cette déconnexion. Le manque de contact avec la nature entraîne :
Une augmentation du stress, de l'anxiété et de la dépression
Une diminution de la capacité d'attention et de la concentration
Un affaiblissement du système immunitaire
Une hausse des risques de maladies chroniques
Une perte de la créativité et de la résilience
Un nouveau terme a d'ailleurs été inventé pour évoquer les conséquences induites par le recul de la nature dans notre environnement : l'éco-anxiété. Selon une étude publiée en 2021 dans la revue The Lancet Planetary Health, cette éco-anxiété est particulièrement problématique pour les jeunes générations. Sur les 10 000 jeunes de 16 à 25 ans interrogés dans dix pays, près de 70 % ont déclaré être « très inquiets » ou « extrêmement inquiets » du changement climatique.
Le Grand Paris : une aberration urbaine ?
Dans ces conditions, « faire comme avant » est-il raisonnable? Aujourd’hui, en France, l'artificialisation des terres progresse plus vite que la croissance démographique et économique. Autrement dit, même quand il n'y a pas de besoin spécifique, les sols sont bétonnés. Jean-Marc Jancovici, ingénieur et spécialiste des questions énergétiques, critique vivement le projet du Grand Paris. Il y voit une aberration urbaine qui va aggraver l'artificialisation des sols, la pollution et l'éloignement des habitants de la nature. Et dans un contexte de raréfaction des énergies fossiles, un vrai danger.
Repenser l'aménagement urbain pour reconnecter l'homme à la nature
Face à ces constats alarmants, il est urgent de repenser l'aménagement urbain pour reconnecter l'homme à la nature. Et dans les communes comme Pontchartrain, encore teintées de ruralité, il convient d’être particulièrement vigilant. Il faut :
Développer des espaces verts : L’ACSERB souhaite que pour chaque programme de logements collectifs, des airs de jeux, des jardins ou des espaces verts soient aménagés.
Favoriser la mobilité douce : vélo, marche, transports en commun (voir notre article sur notre opposition à la suppression d’arrêts de bus à Pontchartrain et Neauphle-le-Château sur la ligne 78 Express.
Préserver et restaurer les milieux naturels : Pontchartrain est riche de bois, d'une rivière (la Mauldre) de rus, et d'une zone humide (cf. les articles de l’ACSERB sur les combats que notre association a dû, et doit encore, mener pour la défense et la préservation du bois de Bienval et de sa zone humide contigüe).
Intégrer l'architecture dans la nature : jusqu’à présent, on recréait, dans le meilleur des cas, des carrés de verdure dans les programmes immobiliers. Il faut inverser la tendance et inscrire les constructions dans le respect de la nature existante. L’exemple de la parcelle N° xxx (ancienne propriété Pascal : actuellement 1 maison isolée entourée de 6 hectares de bois en plein corridor écologique et trame verte et bleue) est édifiant. L’ACSERB, depuis 2 ans, s’est battue pour que l’implantation de 12 logements sociaux prévus se fasse en tenant compte des magnifiques cyprès chauves existants, de séquoias, de la naissance du ru de Bienval (pas de parkings souterrains, construction en bois et sur pilotis), etc. Un architecte de l’ACSERB a travaillé sur ce dossier et présenté des plans. Des propositions d’implantation du premier promoteur envisagé, faites en concertation étroite avec l’élue à l’urbanisme et l’ACSERB, tenaient compte d’études d’une architecte paysagiste, d’un expert arboricole, d’un bio géologue. Las ! Après deux ans de travail ce promoteur est abandonné ! Et toutes les études d’architecte, d’architecte paysagiste d’expert arboricole, de géobiologue presque oubliées…
Encourager l'agriculture de proximité et le maraichage : Par exemple, l’ancien potager du château (1,5 hectare) situé à l’angle de l’avenue du Château et de la route de Jouars, dont les serres sont en ruine, pourrait revivre et permettre une culture maraîchère de proximité, irriguée par les eaux du ru Bienval qui rejoint le ru d’Elancourt un peu plus au Sud.
Sensibiliser le public, et particulièrement les jeunes, à l'importance de la nature : L’ACSERB a pris lien avec « Terre et cité » qui a élaboré un outil pédagogique pour sensibiliser les enfants de la maternelle au primaire sur les enjeux circulaires de l’agriculture, de l’alimentation et de la biodiversité sur le plateau de Saclay. « Les enfants deviennent acteurs en mettant en culture à l’automne une parcelle de blé, qu’ils entretiennent jusqu’à la moisson au mois de juin ». L’ACSERB, en vue de mettre en place cette expérience pédagogique à Pontchartrain, a organisé une première réunion avec l'élue au scolaire et des agriculteurs de notre commune. L'ACSERB cherche à reproduire à Pontchartrain ce projet nommé « Quand les enfants céréalisent ».
Un Appel à l’Action
Notre association appelle à une réflexion profonde sur l’urbanisation et le besoin intrinsèque de nature. Nous invitons nos adhérents à se joindre à nous pour promouvoir des politiques qui intègrent la nature au cœur de nos vies urbaines, pour un avenir où l’homme et la nature peuvent à nouveau coexister en symbiose.
Bulletin d’adhésion à l’ACSERB
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