Article publié sur le Facebook de l'ACSERB les 14, 15 et 18 février 2020
Autre article sur le "Grand Paris: Le "Grand Paris" et besoin de nature : une alliance possible ?
Paris se vide… Presque toutes les petites villes de nos régions déclinent. Et les banlieues de nos grandes métropoles asphyxient et détruisent leurs espaces verts!
Il était une fois une belle et grande ville : Paris (*1). Ses travailleurs étaient fiers et heureux. Ils n’avaient pas besoin de voiture, ils avaient les bus et le métro. Mais artisans et ouvriers faisaient du bruit et polluaient. On pria Usines et Ateliers d’aller voir plus loin. De grandes usines (*2) durent s’en aller. « Les gens bien » étaient ravis : en lieu et place de la vilaine usine (Citroên-Quai de Javel) un merveilleux parc de 14 hectares avec de nombreux arbres exotiques, des plantes rares, deux serres monumentales et bien d’autres surprises! Partis en banlieue, ouvriers et artisans durent s’acheter une voiture : excellent pour l’économie! Et puis on allait pouvoir rénover l’immobilier, et investir dans de beaux appartements pour capter la manne touristique et chérir les hommes d’affaire en leur offrant plein de bureaux…! (*3),
Pendant ce temps, la grande ville regardait avec horreur la banlieue s’enlaidir : «Pas de grandes tours chez nous», se dirent ils! Ils avaient démontré ce qu’ils savaient faire en érigeant la Tour Montparnasse et un magnifique centre d’affaire : « La Défense » : C’était bien suffisant ! (*4) Et on allait interdire toutes ces voitures venues de banlieue, supprimer les places de stationnement gratuites et rendre la seine aux flâneurs, skate bordeurs, joggeurs et cyclistes en supprimant les voies sur berge et autres facilités de circulation : « VIVE LE GRAND PARIS » !
Et la banlieue s’étalait et se vautrait dans le béton !
Les refoulés de la grande ville durent, pour se loger, partir en périphérie! La banlieue, par nécessité, mais aussi par quelques accointances de certains maires avec les promoteurs, se voyait « contrainte » de construire des routes, des ronds-points, des éclairages publics, etc. Les banlieues s’étalèrent horizontalement, et dévorèrent leurs espaces verts! Les temps de trajets (domicile/travail) ne cessèrent d’augmenter ! S’en suivirent : embouteillages, pollutions de l’air, maladies respiratoire, stress, fatigue, irritabilité, état dépressif, bruits, dégradation de l’environnement, etc. Et pas de chance : les médecins préférèrent rester dans les grandes villes ! A partir des années soixante on construisit aussi, et autant que faire se peut, des centres commerciaux, des supermarchés (des hyper si on pouvait), toujours plus loin en périphérie. On tenta alors de rendre les centres villes plus attrayants, en les piétonnisant. Autre erreur, les parkings gratuits des centres commerciaux captèrent encore davantage le flux des consommateurs. Et ce n’est pas le e-commerce qui va faire revenir les enseignes de proximité.
Aujourd’hui, 86 % des habitants des villes moyennes jugent que « les centres-villes des communes moyennes sont en train de mourir * ».
« Depuis 50 ans les politiques publiques ont « systématiquement avantagé les grandes villes ». Un vrai clivage sépare maintenant les grandes métropoles comme Lyon, Lille, Nantes, Toulouse, etc. - des villes moyennes et des zones rurales » (5)*.
Pour résoudre ces difficultés, les Français comptent avant tout sur leurs élus locaux et de moins en moins sur les instances nationales (État, gouvernement, administration).
Face au Grand Paris, quel avenir pour PONTCHARTRAIN ?
Dans les années 60 Pontchartrain et Maurepas étaient deux villages de moins de 2 000 habitants chacun. Maurepas, c’est aujourd’hui 20 000 habitants! Veut-on rivaliser ?
Pontchartrain est dite commune rurale, mais quelle biodiversité dans nos plaines agricoles ? Pourquoi ne pas aider nos agriculteurs à se lancer dans les cultures vivrières, le maraichage, dans les circuits courts et dans les productions bio ? Cela créerait des
emplois, relancerait l’activité, permettrait d’accueillir les nouveaux arrivants et viendrait inverser cette lente tendance de Pontchartrain à devenir une ville dortoir. Pourquoi vouloir « dépasser la barre des 10 000 habitants » et devenir un petit « trait d’union » entre Plaisir, Maurepas, Trappes et la ville nouvelle de Saint Quentin. Quel poids supplémentaire y gagnerions-nous ? N’offrons pas notre commune aux promoteurs. Construisons les logements sociaux nécessaires. Mais innovons : Pourquoi ne pas agrandir, transformer ou réhabiliter de l’existant pour une part, et construire quelques petites unités en complément ? Les promoteurs feraient la moue, et alors !
Dans les années 1970, la plus grande cité gallo-romaine d’Île de France a été mise en évidence dans la partie sud du parc et des terres agricoles du château de Pontchartrain. Ce site de 40 hectares est exceptionnel par sa qualité de conservation et de par la continuité de son occupation de l’Antiquité aux Temps modernes. Mettre davantage en valeur la richesse de ce patrimoine archéologique serait une formidable opportunité de créer une véritable activité phare sur Pontchartrain. Un mini campus accueillant en résidence chercheurs et étudiants, en sus des chantiers-école, pourrait voir le jour ! Cela constituerait un apport d’une population jeune, et satisferait un besoin de logements classés dans la catégorie « sociaux » (voir le projet d’Emérance Betis : http://sautdeloup.eklablog.com/jouars-pontchartrain-a-l... ).
Conclusion :
Aujourd’hui, en France, l'artificialisation des terres progresse plus vite que la croissance démographique et économique. Autrement dit, même quand il n'y a pas de besoin spécifique, les sols sont bétonnés. Dans une directive gouvernementale de 2018, la France s'est pourtant fixée comme objectif : « zéro artificialisation nette » des sols ! Nos élus locaux sont les premiers sur lesquels nous devrions pouvoir compter pour que soit respectée cette dernière directive. C’est de cette façon que seront préservés notre identité, notre ruralité, notre avenir et celui de nos enfants.
Le Grand Paris ne nous apportera pas le métro, pas même de
trains supplémentaires. De plus la tendance à Paris est à la suppression des voies sur berge, à la réduction du boulevard périphérique et des places de stationnement, etc. Cela ne fera qu’augmenter les difficultés des banlieusards!
Se tenir loin et à l’écart du GRAND PARIS paraît prudent. Cultiver notre ruralité et mettre en valeur nos richesses paraît raisonnable.
Les grandes métropoles (Paris, Lyon, Marseille, etc.) du fait du coût de l’immobilier voient leur nombre d’habitants stagner ou même baisser.
Presque toutes les petites villes de nos régions déclinent.
Et les banlieues de nos grandes métropoles? Elles construisent, elles asphyxient et détruisent leurs espaces verts. Jusqu'où? Jusqu'à quand?
Agir… de notre place, avec nos moyens. Et avec l’aide de nos élus locaux !
* 1 – Paris intra-muros en 1960 : 2,8 millions d’habitants – Aujourd’hui : 2,2 millions.
* 2 – Les usines Citroën, remplacé par le Parc André Citroën, 14 hectare de verdure, inauguré en 1992
* 3 – Paris ne compte plus que 55% d’habitations principales. Le reste est constitué de bureaux, de résidences secondaires pour riches investisseurs, ou destinées à des locations style « Airbnb ». En 15 ans, le nombre de résidences secondaires à Paris a augmenté de 43 % (source Insee).
* 4 – Quelques nouveaux projets tout de même comme « La tour Triangle » : 180 mètres de hauteur pour de l’Hôtellerie de luxe et des bureaux !
* 5 – Mairie-info.com article 22727 - « Perçue comme la commune idéale, la ville moyenne reflète aussi les inquiétudes des Français »
L'article ayant été publié en février 2020, du temps s'est écoulé. Si le projet de centre archéologique est toujours d'actualité, la possibilité d'un campus archéologique est devenue plus qu'improbable depuis que le château et ses annexes ont été vendues à la découpe. Hélas, trois fois hélas! |
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