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LE POIDS DU VIVANT

Les mammifères ne représentent qu'environ 0,03% de la biomasse terrestre.


Les plantes et les bactéries dominent les formes de vie terrestre et marine et représentent respectivement 82,5% et 12,8% de la biomasse, soit environ 95% de toute la matière vivante.

Les champignons représentent 2,2% du vivant et les organismes vivants unicellulaires (archées et protistes) 2,1%.

Les formes anciennes de vie - archées, protistes, champignons, bactéries et plantes - représentent donc 99,6% de toute la biomasse sur Terre!

La moitié de la masse des animaux sur Terre sont des arthropodes: araignées, coléoptères, insectes et crustacés.


Les formes de vie les plus récentes ne représentent que 0,37% de la biomasse : ce sont tous les animaux - les poissons, les insectes, les vers, les oiseaux, etc. et les mammifères. Les mammifères quant à eux, humains et bétail compris, ne représentent qu’un petit 0,03% de la biomasse terrestre


Mais les humains et leur bétail représentent 96% de cette biomasse de mammifères. Il ne reste au monde des mammifères sauvages qu’une infime fraction du vivant : 0,00126%.


La stabilisation du climat a permis la sédentarisation de l’homme, le développement de l’agriculture et celui de l’élevage. Depuis la maitrise du feu, la fabrication d’armes et d’outils, l'humanité domine la vie sur Terre. Durant les dernières dizaines de milliers d'années, l'activité humaine a contribué à l'extinction de la mégafaune, la perte d’innombrables espèces de grands mammifères (mammouth laineux, mastodonte d'Amérique, de colomb, castor géant du Nebraska ou de Floride, paresseux géants, chevaux, mégathérium, chats sabres, etc. La réduction brutale du nombre de ces espèces témoignage d'une modification importante de l'environnement.




Sur le graphique ci-contre, deux colonnes :

  • Il y 10 000 ans et en 2015.

  • En rouge les humains, en très forte augmentation.

  • En vert le monde animal sauvage, en très forte diminution.

  • En bleu, le bétail (bovins, cochons, poulets, ovins, etc.







En dix mille ans, la biomasse des vertébrés (en vert) s’est effondrée. Elle a été remplacée et amplifiée par la domestication du vivant et sa transformation en bétail (en bleu). Celle de l’humanité (le fin trait rouge à gauche) a explosé (colonne de droite).



Aujourd’hui la biomasse du vivant est concentrée autour d'une espèce, les humains, et son bétail. L’élevage a remplacé le sauvage :




  • 36% des vertébrés sont des humains.

  • 60% des vertébrés sont du bétail

  • à peine 4 % sont des animaux sauvages.







Les oiseaux ne sont pas mieux lotis :




  • 70% des oiseaux sont en fait de la volaille d'élevage.

  • 30% sont restés sauvages




Et la tendance s’accélère depuis le siècle dernier

Selon une étude du « Weizmann Institute of Science » en Israël, l'espèce humaine a « impact significatif sur les autres formes de vie. Depuis que la civilisation a été établie, la race humaine a causé la perte de 83 pour cent de tous les animaux sauvages et de 50 pour cent de toutes les plantes ». « Entre 1970 et 2012, l'abondance des vertébrés a diminué de 29% et, collectivement, les poissons, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères ont diminué de 58% » - source Greenpeace.


« Parmi les 10 millions d’espèces vivantes, la nôtre a fait sécession et s’est prise à considérer les autres comme une ressource » - Baptiste Morizot


Sources :


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